( AFP / FRED TANNEAU )
Le chocolatier et armateur breton Grain de Sail, qui opère deux voiliers entre Saint-Malo et New-York, a bouclé une augmentation de capital pour financer la construction d'un voilier-cargo et d'une nouvelle usine à Dunkerque (Nord), a-t-il annoncé mercredi.
Cette augmentation de capital a permis à la PME de Morlaix (Finistère) de lever "plusieurs millions d'euros" auprès d'un collectif d'investisseurs menés par BpiFrance et la société de gestion GO Capital, a indiqué à l'AFP Stefan Gallard, directeur général adjoint de Grain de Sail.
Avec ces fonds, le chocolatier et torréfacteur va financer les études préalables au lancement de l'appel d'offres du navire Grain de Sail III, un porte-conteneur à voiles de 110 mètres de long, dont l'entrée en service est prévue mi-2028.
Le navire devrait pouvoir transporter 3.000 tonnes de marchandises, contre 350 tonnes pour son prédécesseur Grain de Sail II (52 mètres de long).
"Avoir un navire plus grand nous permet de réduire les coûts. L'objectif, c'est de s'aligner sur le coût du transport aérien", a précisé M. Gallard.
Grain de Sail, qui emploie 95 personnes, a transporté la moitié de ses matières premières (café, cacao) à la voile en 2025 et vise les 100% dans les années à venir, selon lui.
La PME charge également les soutes de ses voiliers avec du vin, des cosmétiques ou des produits de maroquinerie pour des clients extérieurs.
Avec ses deux premiers voiliers, Grain de Sail propose actuellement un transport de marchandises aux émissions de CO2 réduites de 90%, mais au coût 5 à 10 fois plus élevé que le transport maritime classique, selon M. Gallard.
La construction de Grain de Sail III, au coût estimé entre 35 et 40 millions d'euros, devrait débuter fin 2026.
Le chocolatier breton, qui connaît une croissance annuelle de son chiffre d'affaires de 20% (à environ 17 millions d'euros attendus en 2025) compte également doubler ses capacités de production en ouvrant une nouvelle usine à Dunkerque fin 2027.
Implantée sur une ancienne friche industrielle, cette nouvelle unité permettra de livrer plus facilement les bassins de consommation du Nord, de l’Ile-de-France, voire du Bénélux, de l'Allemagne et du Royaume-Uni.
A moyen terme, la PME pense pouvoir "doubler voire tripler" son chiffre d'affaires dans l'Hexagone, selon M. Gallard.
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